![]() |
EMOTION Deligniéres et Duret - Lexique thématique en STAPS (Vigot / 1995) : « état affectif, déterminé par une situation donnée(3), et s’exprimant au travers de dimensions physiologiques(1) et cognitives(2) ». (1) car activation du système nerveux autonome d’où accélération de la fréquence cardiaque, de la respiration, assèchement de la bouche, accroissement de la sudation… (2) mise en place d’évaluations, de sentiments… (3) cf situation particulière d’où travail du professeur Encyclopédie Universalis : « trouble de
l’adaptation des conduites » Permet d’envisager les changements de la conduite liés à une émotion. SANTE Organisation Mondiale de la Santé (1946) in Dossier EPS 35 : « la santé n’est pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmités mais un état total de bien-être physique, mental et social » Permet de montrer l’influence de l’EPS sur la santé : bien-être physique avec les apprentissages moteurs ; bien-être mental avec l’acceptation de la réussite comme de l’échec que l’on retrouve en EPS ( préparation aux aléas de la vie future) ; bien-être social avec le développement de relation particulières avec les autres (avec les sports collectifs par exemple). Cette définition rejoint l’orientation de la santé développée par l’ensemble de la communauté éducative (cf MINEPS) : physiologique, psychologique, sécuritaire, sociorelationnelle. Bury (1988) : « L’éducation à la santé est un processus d’apprentissage(1) volontaire(2) individuel ou collectif(1), impliquant notamment connaissances(1), participation(2)(1) et auto-prise en charge(2) ». (1) donc intérêt de l’EPS et possible action du professeur sur la santé des élèves (éducabilité) (2) nécessaire implication de l’élève (vers notion de motivation, de sens…) Bernard évoque « des différences de degré » entre santé et maladie. Ceci permet d’appuyer sur le caractère personnel et évolutif de la santé. SECURITE Pas de définition autre que celle du Petit Larousse : « pouvoir agir librement tout en sachant préserver son intégrité physique et celle des autres ». Ouvre des perspectives de traitement du sujet : d’un côté une EPS qui participe à une sécurité personnelle de l’élève (vers la santé, l’intégrité physique si l’on se réfère au point de vue du physique ; vers l’autonomie, l’esprit critique du point de vue de l’intellectuel), d’un autre côté, une EPS participant à la sécurité des individus entourant l’élève (vers citoyenneté, bonne conduite en société…). CONNAISSANCE Cf les connaissances : Charte des Programmes : « notions, concepts et savoir-faire propre à la discipline » Il s’agit donc d’acquisitions (processus d’apprentissage) ; on a là l’idée de petites entités juxtaposables. George : « les apprentissages mettent en jeu 2 types de connaissances : les connaissances déclaratives et les connaissances procédurales ». Cf la connaissance : Pas de définition autre que celle du Petit Robert : « faculté de connaître propre à un être vivant » Notion se rapprochant de celle de culture, de savoir. Vers la notion de compétence en EPS. COMPETENCE Delignières et Garsault (1993) : « ensemble structuré(2) et cohérent(3) de ressources(1) qui permet d’être efficace dans un domaine social d’activités(4) » (1) habiletés motrices et méthodologiques, connaissances déclaratives, attitudes (2) tout est en relation (3) ensemble des registres développés de manière homogène (4) ayant une unité de sens d’un point de vue culturel De Montmollin (1984) évoque le terme de « professionnalité ». Charte de Programmes : évoque des connaissances et savoir-faire qui peuvent prendre la forme de listes de tâches que les élèves doivent être capables d’accomplir. Vers la notion de compétences au pluriel. APPRENTISSAGE Temprado (1997) : « changement(3) de l’état interne(1) du sujet qui résulte de la pratique ou de l’expérience(2) et qui peut être inféré par l’analyse de sa performance » (1) renvoit à un processus interne au sujet, donc difficile à observer (modifications sous jacentes) (2)à relier à un processus moteur (pratique) ou psychologique, intellectuel (expérience) (3) il y a une évolution à partir d’un socle, d’une base Confirmée par la définition de Clot : « développement des rayons d’action et des pouvoirs d’action » Cette définition met au premier plan la notion d’action, d’activité. Elle évoque une modification du rayon d’action (augmente mais ne change pas le type d’action). Pouvoir d’action : cf un potentiel. CITOYENNETE
Canivez (Eduquer le citoyen ? 1990) : « la citoyenneté définit l’appartenance à un Etat » Vers l’idée de statut conféré à l’individu, auquel est rattaché des droits et des devoirs. Idée d’appartenance à un groupe. Il y aurait différentes citoyennetés selon le groupe auquel on appartient (citoyenneté en EPS différente de la citoyenneté dans l’Etat français même si l’on retrouve des points communs). Doulat et Né (Revue EPS 275-1999) : la citoyenneté ne se réduit pas à la vie de groupe et au respect de règles collectives ; elle touche l’ensemble des rapports avec les autres membres de la cité, de l’institution, de la société proche, de l’humanité tout entière. Cf le statut évolutif de cette notion (cela peut aller du devoir de vote à porter secours aux plus démunis). REGLE Pas d’autre définition que celle du Petit Robert : « ce qui est imposé(2) ou adopté(1) comme ligne directrice de la conduite(3) » (1) idée de négociation entre professeur et élève (convention) (2) il y a des métarègles que l’on ne peut discuter (normes, principes) (3) régule donc un comportement Par rapport à un groupe. Sanctions et contournement de la règle. Caractère implicite ou explicite. Caractère évolutif ; relation à un contexte, un environnement (certaines règles prévalant dans le sport ne le sont pas dans la vie courante ; cf boxe). VALEUR Ce qui est digne d’estime (système auquel se réfère l’individu). Ce qui est important (cf une valeur ; ce qui dicte une conduite). Questionnement possible : · Y a t’il une hiérarchie des valeurs (avec des valeurs suprêmes) ? · A partit de quand l’enfant peut-il intégrer les valeurs ? RESPONSABILITE Encyclopédie Universalis : « la notion de responsabilité prend place à la double jonction de l’éthique et du métaphysique, d’une part, de l’éthique et de l’anthropologique, de l’autre »
Cela renvoie à une « loi morale », à un état d’esprit. Correspond à une attitude (être responsable) par rapport à des évènements : avoir la charge mais aussi assumer. AUTONOMIE Doron Parot : « l’autonomie par rapport à l’hétéronomie désigne le processus par lequel un homme ou un groupe acquiert(1) ou détermine(2) de lui-même ses propres règles de conduite » (1) c’est donc relatif à un apprentissage (on évoque souvent l’accès à l’autonomie en EPS) (2) c’est relatif à une certaine maturation, au développement de l’individu ( l’accès à l’autonomie n’est possible qu’à partir d’un certains âge) L’autonomie renvoie toujours à un processus relationnel : autonomie par rapport à quelqu’un, à quelque chose ; mais attention, pour qu’il y ai autonomie, il ne faut pas l’intervention d’autrui. A relier aux concepts de responsabilité, de « self government »,de liberté. |