Compétence&savoirs

Accueil

par Anthony Avogadro

corrections P. imbert

Définition :

 Les savoirs :

-     Prost 1985 les savoirs se construisent

-         en contradiction, la définition des savoirs de Barbier « des énoncés qui ont fait l’objet d’une reconnaissance sociale »

Les deux ne sont pas contradictoires car ils ne parlent pas exactement de la même chose. Les savoirs se construisent (Prost) mais selon une reconnaissance sociale qui les formule en termes d'énoncés (Barbier).

 Compétence :

-         Perrenoud 2000 « capacité à utiliser à bon escient des savoirs pertinents pour agir face à une situation extraordinaire ou une classe de situation »

-         Pgm lycée BO HS 6 du 31 août 2000: « les compétences constituent l’ensemble de connaissances permettant de faire face de façon adaptée à une situation ou à un ensemble de situations proposé par l’enseignant» Les connaissances à acquérir sont informationnelles, procédurales (technique et tactique, savoir-faire sociaux, connaissance sur soi)

 

Point de vue n°1 : la définition institutionnelle de la compétence invite l’enseignant à adopter une démarche favorisant la construction active des savoirs par chaque élève

 Argument pour : l’enseignant doit jouer sur la variabilité des situations pour habituer l’élève à mobiliser à bon escient ses savoirs :

-         Delignières et Garsault (revue EPS 280, 1999, didactique) « la compétence va au-delà  de l’application efficace des connaissances et se traduit par l’adaptation constante du comportement à un contexte dynamique »

-         Illustration : Derrider (dossier EPS 53, 2001) en sport de raquette « nécessité de confronter le joueur à une diversité de trajectoires »

Argument pour : la mise en oeuvre de situation problème  permet à l’élève de construire les savoirs dans la mesure où seul le but de la situation lui est donnée :

-         « tâche semi définie » Famose (1982, Eps1, article « pédagogie de situation ») situation dans lesquelles l’élève ne possède pas une solution toute faite

-         Delignières, Duret (1999, dans le « lexique thématique en STAPS ») « situations-problèmes » « exigeant de la part des élèves un processus actif de compréhension et de planification des réponses »

Argument contre : au regard des contraintes de temps, cela rend difficile les exigences imposées par la construction des savoirs par l’élève sont contradictoires avec celles d'une "EPS complète et équilibrée":

-         Siedentop (1994, sport éducation) : il propose de réduire le nombre d’activités enseignées et de porter les cycles  « à une durée minimale de 18 séances si l’on veut obtenir de véritable transformations significatives chez les élèves »

-         Pieron (1992, dans « pédagogie des activités physiques et sportives », approche béhavioriste de l’enseignement) « le temps d’engagement moteur » : temps que passe l’élève à pratiquer les activités physiques. En moyenne, l’élève passe de 15 à 20 % de son temps en activité motrice

Point de vue : les compétences « constituent des savoirs en actes » Programmes 2nde (BO HS n°6 31 août 2000)

Argument pour : pour devenir compétent, l’apprentissage des savoirs se fait par la pratique

-         Programmes collège classe de 6ème (BO n°29 du 18 juillet 1996) finalité de l’éducation physique et sportive : « l’acquisition, par la pratique, des compétences et des connaissances relatives aux activité physiques, sportives et artistiques »

-         Famose (1990, psychologie-cognitive) définit les conditions à l’adaptation :

L’existence d’un problème moteur

Difficulté optimale

Intensité : investissement

La quantité de pratique

Argument contre : être compétent nécessite aussi de développer une activité réflexive sur sa pratique :

-         Leboterf (2000, ergonomie, dans « construire les compétences individuelles et collectives ») « il ne suffit pas que quelqu’un agisse avec compétence pour dire qu’il est compétent, il faut qu’il sache comment il sait agir avec compétence, c’est à dire, ce qu’il faut faire pour agir efficacement »

-         Programmes 2nde (BO HS n°6 31 août 2000) les compétences « combinent les connaissances » 4 types de  connaissances dont « les informations » sur l’activité physique, sur les relations avec d’autres activités physiques et d’autres disciplines, sur le pratiquant Þ Elles sont des savoirs déclaratifs

Point de vue : l’évaluation des savoirs permet de rendre compte de l’acquisition de compétence

Argument pour : la compétence n’est pas observable, seul les savoirs le sont :

-         Leplat (revue EPS 267, 1997,didactique) « la compétence est une notion abstraite, hypothétique, par nature inobservable »

-         Évaluation de l’EPS au baccalauréat (BO du 20 juin 2002), illustration en HB « éléments à évaluer » : l’organisation collective, les actions individuelles du non porteur de balle, les actions individuelles du défenseur, les actions individuelles du porteur de balle (prise en compte de la capacité à progresser en dribble, le tir en position favorable, les passes en course) Þ évaluation de savoir faire

 

Argument pour : pour que les savoirs traduisent l’acquisition de la compétence, ils doivent être manifestés dans le contexte des APSA :

-         Évaluation de l’EPS au baccalauréat (BO du 20 juin 2002), illustration en HB dans la case « principe d’élaboration de l’épreuve » match en 6 contre 6, sur terrain réglementaire, dans le respect des règles essentielles du HB

-         Klein (revue EPS 281, 2000, didactique) « il n’existe de compétence que spécifique, non pas à une habileté mais à un contexte précis »

 

Argument pour :  l’évaluation de savoirs fonctionnels implique l’utilisation de critère qualitatifs (manière d’agir) et quantitatifs (résultats d’action) :

-         Évaluation baccalauréat A/22/11/1995 : « Les compétences sont évaluées sur 15 points par l’addition de la note de maîtrise de l’exécution (présence des savoirs) et de la note résultant de la performance ou de la prestation (efficacités des savoirs) »

Argument contre : l’enseignant ne peut évaluer tous les savoirs mobilisés par l’élève compétant :

-         Brau-Antony et David (revue EPS 297, 2002, didactique) « tout ce qui est enseigné n’est pas forcément évalué »

 

Ouverture conclusion : hors champ de l’EPS Leboterf  (2000 ….) « il ne suffit pas que quelqu’un agisse avec compétence pour dire qu’il est compétent, il faut également… qu’il sache ce qu’il faut faire pour agir efficacement » dans « construire les C. ind. et coll. »

Introduction : l’introduction de la notion de compétence résulte d’un souci de mise en cohérence des disciplines entre elle réf chartes des programmes mais aussi de l'introduction du discours de l'Entreprise dans le champ éducatif.