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L’AUTONOMIE
TYPE 2 VIGNEAU Sophie
Définition de la notion : Autonomie : c’est la capacité d’un individu à produire et à gérer des actions sans l’intervention d’autrui. « C’est une finalité dont l’atteinte dépend (entre autre) de l’appropriation de savoirs nouveaux » (MEARD et BERTONE.1998) Pédagogie de l’autonomie : Stratégie d’enseignement qui vise à développer les capacités d’initiatives et de choix des élèves en l’engageant activement et progressivement dans des processus de décision qui met l’accent sur la participation de l’élève à son propre apprentissage et sur la nécessité de lui donner plus d’initiatives et de responsabilités. HOFFMANS (1987) : « L’autonomie, ce n’est pas être seul c’est s’éprouver responsable et en communion avec les autres ». Historique de la notion : Finalité des IO de l’arrêté du 14/11/1985 : «
L’autonomie c’est la capacité à s’investir »
Textes officiels Charte des programmes de 1992 : Le programme doit proposer « des
pistes et des activités pour le travail des élèves
en autonomie . »
Représentation sociale de la notion : Autonomie sociale : c’est la capacité des systèmes sociaux ou des individus qui les composent à déterminer eux-mêmes leurs processus d’échange avec d’autres systèmes ,leurs normes ,rôles et structures de valeurs tout comme leur objectif ;et à contrôler eux-mêmes le respect de ces normes. Proposition d’auteurs ( MEARD et BERTONE. Dossier EPS n° 38. 1998
( BERNSTEIN.1967 :L’autonomie de l’individu peut être sollicitée lorsqu’il y a un couplage direct de la perception et de l’action elle-même ; en d’autres termes le but fixé et les moyens mis en œuvre sont des outils pour une mise en action autonome . ( MACCARIO .1984 : Entrer par les évaluations , « l’évaluation formative concourt à informer autant l’enseignant que l’apprenant. » En ce sens ,elle s’inscrit dans une pédagogie de l’autonomie en engageant activement et progressivement les élèves dans la gestion de leur formation. (SEARLES .1998. « Construction d’une réalité sociale ». Il distingue des règles régulatrices et constitutives qui permettent le déroulement du jeu . Le respect des règles sont à la base de notre société ( intégration/ autonomie. Facteurs qui jouent sur la notion : Les dyades :D’ARRIPE et LONGUEVILLE.1992 : Les élèves en dyade apprennent mieux et s’auto-évaluent mieux ; La dissymétrie modérée optimise ses résultats. L’amélioration des projets d’action prouve qu’il est possible de rendre les élèves plus autonome en réfléchissant sur les types de dyades. Le feedback : SCHMIDT (1993) : Le feedback après plusieurs essais est préférable au feedback systématique car ce dernier provoque une dépendance de l’élève, ce qui va à l’encontre d’une attitude autonome. Difficulté de la tâche :ALLAL (1979) : L’autonomie n’est possible que si l’élève peut réussir, ce qui implique un décalage optimal entre les exigences de la tâche et les ressources de l’élève. La clarté du but de la tâche : FAMOSE ,VIVES,HEBRARD,SIMONET.1979.
Expérience de
Prise de conscience : VYGOTSKY -LEONTIEV . 1974 . La prise de conscience ,au moins au début de l’apprentissage est indispensable avec des élèves qui n’ont pas d’emblée envie d’apprendre car selon LEONTIEV la notion de conscience fait intervenir des idées de finalisation et de volonté : « Le sens est du côté de la prise de conscience . » DEVELAY.1991 Des faits et affirmations : MAGGI.Revue EPS n°208.1987 : Cycle de course de relais-vitesse au collège. Il part d’une évaluation diagnostique de course à partir de laquelle il constitue des équipes homogènes .Il détermine pour chacune des équipes un temps théorique par addition des temps des coureurs . L’auteur valorise le travail technique collectif de transmission du témoin en comparant la somme des temps des coureurs de l’équipe et le temps effectivement réalisé en situation de relais. Par le biais de cette évaluation ,MAGGI souligne que « les élèves sont très motivés , très concentrés sur les problèmes posés par le relais et deviennent rapidement aptes à se corriger , s’auto-évaluer et à prendre des initiatives. » MEARD et BERTONE. Revue EPS n°259.1996 :Ils proposent une collaboration lente et collective d’un code de jeu. Il consiste à introduire des règles de jeu à chaque fois qu’il est remis en cause. Ils ajoutent aussi que le jeu n’est pas institutionnalisé. LACROIX. Revue EPS n°232. 1991. En cycle d’endurance .Ce qui importe d’acquérir dans ce cas, c’est la capacité à réguler son allure à partir du projet auto-gestionnaire. L’auto-évaluation par une verbalisation des critères de son projet, permet une remise en cause de ses stratégies. Cette auto-évaluation apparaît comme un outil permettant d’acquérir des attitudes autonomes. DELIGNIERES. Revue EPS n°217.1989. Cet article repose sur la conception d’un tableau d’éléments gymnique en filiation. L’intérêt de cet article réside dans le fait que celui-ci ne se contente pas d’établir différent niveau de difficultés dans différentes familles gymniques, il les relie et les met en filiation les uns avec les autres pour que l’élève trouve son cheminement personnel. Ce tableau reproduit sur une fiche individuelle engage celui-ci à faire des choix. Ici, la négociation d’un contrat individuel par l’élève paraît garantir une attitude véritablement autonome de l’apprenant. La fonction de la fiche est de substituer au guidage direct de l’enseignant, un guidage indirect, médié. DOULAT et NE. Revue EPS n°275.1999. Ils évoquent l’éducation
à l’autonomie lors d’un stage APPN ski pour des terminales optionnaires,
en négociant l’emploi du temps de tous les moments de la journée
: échange pour préciser les règles de vie et les modalités
de pratique (raquettes, ski,…). Cette collaboration est un outil à
l’accès à l’autonomie.
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