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L’AUTONOMIE
TYPE 1 VIGNEAU Sophie
Définition de la notion : Autonomie : c’est la capacité d’un individu à produire et à gérer des actions sans l’intervention d’autrui. Pédagogie de l’autonomie : Stratégie d’enseignement qui vise à développer les capacités d’initiatives et de choix des élèves en l’engageant activement et progressivement dans des processus de décision qui met l’accent sur la participation de l’élève à son propre apprentissage et sur la nécessité de lui donner plus d’initiatives et de responsabilités. HOFFMANS (1987) : « L’autonomie, ce n’est pas être seul c’est s’éprouver responsable et en communion et avec les autres ». VAYER.1993.ESF.Le principe d’autonomie et l’éducation.
Connaissances scientifiques : SCHMIDT (1993) : Le feedback après plusieurs essais est préférable au feedback systématique ce qui provoque une dépendance de l’élève. FAMOSE (1991) : Dans les théories écologiques, la tâche et sa difficulté sont les fondements de l’apprentissage. Ici l’autonomie dans l’apprentissage se fonde sur une adaptation de l’élève à son environnement. ALLAL (1979) : L’autonomie n’est possible que si l’élève peut réussir, ce qui implique un décalage optimal entre les exigences de la tâche et les ressources de l’élève. D’ARRIPE et LONGUEVILLE.1992 : Les élèves en dyade apprennent mieux et s’auto-évaluent mieux ; La dissymétrie modérée optimise ses résultats. L’amélioration des projets d’action prouve qu’il est possible de rendre les élèves plus autonome en réfléchissant sur les types de dyades. FAMOSE ,VIVES,HEBRARD,SIMONET.1979. Expérience de la trace bleue en ski : comparaison de 2 méthodes (ESF et celle de FAMOSE) .Ils concluent l’expérience en affirmant qu’il ne faut pas donner trop d’informations sur le « comment faire» mais donner des explications sur ce qu’il faut faire (but à atteindre). VYGOTSKY -LEONTIEV . 1974 . La prise de conscience ,au moins au début de l’apprentissage est indispensable avec des élèves qui n’ont pas d’emblée envie d’apprendre car selon LEONTIEV la notion de conscience fait intervenir des idées de finalisation et de volonté : « Le sens est du côté de la prise de conscience . » DEVELAY.1991 SEARLES .1998. « Construction d’une réalité
sociale ». Il distingue des règles régulatrices et
constitutives qui permettent le déroulement du jeu . Le respect
des règles sont à la base de notre société
( intégration/ autonomie.
Connaissances institutionnelles : Arrêté du 18/06/1996 (classe de 6ème) : «
L’EPS permet de participer de façon spécifique à l’éducation…
à l’autonomie. »
Connaissances didactiques : ( MEARD et BERTONE. Dossier EPS n° 38. 1998
( Notion à croiser avec l’autonomie :
( BERNSTEIN.1967 :L’autonomie de l’individu peut être sollicitée lorsqu’il y a un couplage direct de la perception et de l’action elle-même ; en d’autres termes le but fixé et les moyens mis en œuvre sont des outils pour une mise en action autonome . ( MACCARIO .1984 : Entrer par les évaluations , « l’évaluation formative concourt à informer autant l’enseignant que l’apprenant. » En ce sens ,elle s’inscrit dans une pédagogie de l’autonomie en engageant activement et progressivement les élèves dans la gestion de leur formation. Cas concrets : ALLOUCHERY et Coll. Revue EPS.1993 « Gymnastique : les interclasses
»
LACROIX. Revue EPS n°232. 1991. En cycle d’endurance .Ce qui importe d’acquérir dans ce cas, c’est la capacité à réguler son allure à partir du projet auto-gestionnaire. L’auto-évaluation par une verbalisation des critères de son projet, permet une remise en cause de ses stratégies. Cette auto-évaluation apparaît comme un outil permettant d’acquérir des attitudes autonomes. MAGGI.Revue EPS n°208.1987 : Cycle de course de relais-vitesse au collège. Il part d’une évaluation diagnostique de course à partir de laquelle il constitue des équipes homogènes .Il détermine pour chacune des équipes un temps théorique par addition des temps des coureurs .L’auteur valorise le travail technique collectif de transmission du témoin en comparant la somme des temps des coureurs de l’équipe et le temps effectivement réalisé en situation de relais. Par le biais de cette évaluation ,MAGGI souligne que « les élèves sont très motivés , très concentrés sur les problèmes posés par le relais et deviennent rapidement aptes à se corriger , s’auto-évaluer et à prendre des initiatives. » MEARD et BERTONE. Revue EPS n°259.1996 :Ils proposent une collaboration lente et collective d’un code de jeu. Il consiste à introduire des règles de jeu à chaque fois qu’il est remis en cause. Ils ajoutent aussi que le jeu n’est pas institutionnalisé. DELIGNIERES. Revue EPS n°217.1989. Cet article repose sur la conception d’un tableau d’éléments gymnique en filiation. L’intérêt de cet article réside dans le fait que celui-ci ne se contente pas d’établir différent niveau de difficultés dans différentes familles gymniques, il les relie et les met en filiation les uns avec les autres pour que l’élève trouve son cheminement personnel. Ce tableau reproduit sur une fiche individuelle engage celui-ci à faire des choix. Ici, la négociation d’un contrat individuel par l’élève paraît garantir une attitude véritablement autonome de l’apprenant. La fonction de la fiche est de substituer au guidage direct de l’enseignant, un guidage indirect, médié. DOULAT et NE. Revue EPS n°275.1999. Ils évoquent l’éducation
à l’autonomie lors d’un stage APPN ski pour des terminales optionnaires,
en négociant l’emploi du temps de tous les moments de la journée
: échange pour préciser les règles de vie et les modalités
de pratique (raquettes, ski,…). Cette collaboration est un outil à
l’accès à l’autonomie.
Dans l’activité tennis avec une classe de 4ème, l’enseignant négocie avec les élèves sur les théories de jeu, c’est à dire sur ce qu’ils veulent travailler par rapport aux points faibles qu’ils perçoivent. Les élèves arrivent à avoir une analyse réflexive sur leur pratique et tentent d’y remédier, ce qui les rends autonomes. Limite :. Il ne suffit pas de proposer des contenus à visée
autonome pour que l’élève devienne autonome de manière
durable.
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